Le chef de l’agence zoologique de l’État thaïlandais a été abattu alors qu’il menait une enquête sur la disparition suspecte d’animaux rares dans un zoo d’une province du sud.
Par
BUSABA SIVASOMBOON Associated Press
3 octobre 2020 à 11h21
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BANGKOK – Le chef de l’agence zoologique de l’État thaïlandais a été abattu samedi alors qu’il poursuivait une enquête sur la disparition suspecte d’animaux rares dans un zoo d’une province du sud.
Le capitaine de police Komalpan Srithep a déclaré que Suriya Saengpong, le directeur général de l’Organisation des parcs zoologiques de Thaïlande, avait été abattu à plusieurs reprises dans les bureaux du zoo de Songkhla.
Srithep a déclaré que le tireur présumé, un haut responsable du zoo, avait fui les lieux de la fusillade et s’était suicidé dans ses quartiers d’habitation.
Le mobile des meurtres n’était pas immédiatement clair, bien que Srithep ait déclaré que le tireur présumé était l’un des quatre hauts responsables du zoo faisant l’objet d’une enquête.
Les animaux disparus du zoo de Songkhla ont fait la une des journaux en Thaïlande la semaine dernière lorsque des documents divulgués ont montré que le ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement Varawut Silpa-archa était mécontent d’une enquête initiale sur la disparition d’un cerf aboyeur albinos rare en février.
Le directeur du zoo de Songkhla, Chalermvudh Kasetsomboon, avait rapporté qu’il avait obtenu des photos indiquant que le cerf avait été mangé par un python birman, mais son affirmation a été accueillie avec scepticisme.
Le site en ligne Isra News, qui a publié les documents divulgués, a déclaré qu’il y avait des soupçons selon lesquels le cerf disparu, ainsi que d’autres animaux, aurait été vendu ou volé par des trafiquants d’animaux sauvages.
Varawut a ensuite ordonné une nouvelle enquête, que Suriya s’est rendue à Songkhla depuis Bangkok pour lancer samedi.
Le commerce illégal d’espèces sauvages génère chaque année environ 25 milliards de dollars de revenus criminels, selon TRAFFIC, un groupe international de conservation qui surveille ces activités.
La violence liée aux armes à feu n’est pas rare en Thaïlande, bien qu’il soit rare qu’un haut fonctionnaire soit tué à la suite d’un conflit sur le lieu de travail.
En février, dans le nord-est de la Thaïlande, un soldat de l’armée thaïlandaise qui pensait avoir été trompé par son colonel commandant dans une transaction immobilière a abattu l’officier, puis s’est lancé dans une fusillade qui a fait 31 morts, dont lui-même.