Deux des critiques les plus virulents de Facebook à Capitol Hill ont exhorté la plate-forme de médias sociaux à prendre au sérieux la désinformation, la suppression des électeurs et les discours de haine avant les élections de 2020.
Par
DAVID KLEPPER Associated Press
28 septembre 2020, 13:41
• 3 min de lecture
Partager sur FacebookPartager sur TwitterEnvoyer cet article
Deux démocrates influents de Capitol Hill ont exhorté Facebook à prendre des mesures plus énergiques contre la désinformation, la suppression des électeurs et les incitations à la violence avant les élections de 2020.
Dans une lettre envoyée à l’entreprise dimanche, les représentants américains Pramila Jayapal et David Cicilline ont accusé Facebook de ne pas avoir appliqué ses propres règles en matière de fausses déclarations sur les élections et de ne pas en faire assez pour arrêter les milices de droite et les groupes suprémacistes blancs. d’utiliser la plateforme pour organiser des événements potentiellement violents.
«À moins de 50 jours des élections, le manque d’action concertée de Facebook pour faire face à cette menace pour notre démocratie est une grave préoccupation», ont écrit les deux législateurs. «Nous sommes au bord d’une crise démocratique, et Facebook doit prendre toutes les mesures immédiates en son pouvoir pour éviter cette crise.»
Le Congrès n’a pas fait grand-chose pour accroître la surveillance des entreprises de médias sociaux, de sorte que la lettre ne représente guère plus qu’une réprimande publique. Les responsables fédéraux ont largement laissé les entreprises définir leurs propres politiques en matière de discours de haine et de désinformation.
Facebook n’a pas immédiatement répondu à la lettre, ce qui reflète des tensions de longue date entre l’entreprise et les législateurs des deux parties. Alors que les républicains ont accusé Facebook d’étouffer les opinions conservatrices, les démocrates affirment qu’il n’a pas réussi à lutter pleinement contre la désinformation et l’exploitation de la plate-forme par des groupes étrangers et nationaux cherchant à diviser le pays.
Plus précisément, les législateurs ont demandé à Facebook de supprimer tout message, groupe ou page faisant la promotion de la violence raciale, de la suppression des électeurs ou de la désinformation liée aux élections.
Ils ont également exhorté Facebook à embaucher plus d’experts sur les groupes de haine raciale et à améliorer l’application d’une interdiction existante des publications encourageant les gens à apporter des armes aux bureaux de vote ou aux bureaux électoraux. Enfin, Jayapal et Cicilline appellent Facebook à appliquer ses règles de manière égale au président Donald Trump, qui a publié à plusieurs reprises des affirmations sans fondement sur le vote et l’intégrité électorale.
Facebook a annoncé plusieurs changements destinés à freiner la désinformation sur les votes et a également supprimé des centaines de comptes liés à des groupes haineux ou à des individus qui encourageaient les adeptes à se présenter armés lors de manifestations contre la police raciste. Mais Cicilline et Jayapal disent que les efforts ne sont pas allés assez loin.
Cicilline, du Rhode Island, et Jayapal, de l’État de Washington, sont devenues deux des critiques les plus féroces de l’entreprise dans la capitale nationale. Les deux ont grillé le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, sur les politiques de son entreprise lors d’une audition cet été par le sous-comité antitrust de la Chambre, dirigé par Cicilline.