Les commentaires du président Donald Trump sur la menace posée par le coronavirus ont beaucoup varié selon qu’il s’exprimait en public ou en privé
10 septembre 2020 à 10h22
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WASHINGTON – Les commentaires du président Donald Trump sur la menace posée par le coronavirus ont beaucoup varié selon qu’il s’exprimait en public ou en privé.
Le journaliste Bob Woodward, dans son prochain livre «Rage», rapporte une série d’entretiens avec Trump dans lesquels le président a reconnu en privé la gravité du virus alors même qu’il le minimisait en public. Des extraits du livre ont été publiés mercredi par le Washington Post et CNN, qui ont également diffusé l’audio de certaines des interviews.
Un regard sur certains des commentaires publics et privés du président au cours des premiers mois de la pandémie qui à ce jour a tué environ 190000 Américains:
JAN. 22
«Nous l’avons totalement sous contrôle.» – Lors d’un entretien CNBC en marge du forum économique en Suisse. Un jour plus tôt, des responsables fédéraux ont signalé le premier cas de COVID-19 aux États-Unis. «C’est une personne qui vient de Chine», a déclaré Trump. « Ça va être très bien. »
JAN. 24
«La Chine a travaillé très dur pour contenir le coronavirus. Les États-Unis apprécient grandement leurs efforts et leur transparence. Tout fonctionnera bien. En particulier, au nom du peuple américain, je tiens à remercier le président Xi! » – Twitter de Trump.
JAN. 30
«Espérons que ce ne sera pas aussi grave que certains le pensent. Mais nous travaillons très étroitement avec eux et avec beaucoup d’autres personnes et beaucoup d’autres pays. Et nous pensons que nous l’avons très bien maîtrisé. – Lors d’un événement commercial au Michigan.
FÉV. 7
«Il suffit de respirer l’air et c’est comme ça que ça s’est passé. Et c’est donc une question très délicate. C’est une question très délicate. C’est aussi plus mortel que même votre grippe fatigante. » – Entretien téléphonique de Trump avec Woodward.
FÉV. dix
« Je pense que le virus va être – ça va aller. » – Pendant le rallye du New Hampshire.
FÉV. 26
«Le 15 (nombre de cas aux États-Unis) d’ici quelques jours sera presque nul. … C’est une grippe. C’est comme une grippe. » – Lors du briefing du groupe de travail sur les coronavirus de la Maison Blanche.
6 MARS
«Vous devez être calme. Cela disparaîtra. » – Lors de la visite au siège d’Atlanta des Centers for Disease Control and Prevention.
7 MARS
«Non, je ne suis pas du tout concerné. Non, je ne suis pas. Non, nous avons fait un excellent travail. » – Après un dîner de travail avec le président brésilien Jair Bolsonaro.
13 MARS
«Nous avons fait un excellent travail parce que nous avons agi rapidement. Nous avons agi tôt. Et nous n’aurions rien pu faire de mieux que de fermer nos frontières aux zones hautement infectées. » – Lors de l’annonce de Rose Garden déclarant une urgence nationale.
16 MARS
«En fait, j’ai parlé avec mon fils. Il dit: «À quel point est-ce mauvais?» C’est mauvais. C’est mauvais. Mais nous allons – nous allons être, espérons-le, le meilleur des cas, pas le pire des cas. Et c’est ce pour quoi nous travaillons. » – Lors du briefing de la Maison Blanche.
19 MARS
«Pour être honnête avec vous, je voulais toujours le minimiser. J’aime toujours la minimiser, car je ne veux pas créer de panique. » – Entretien avec Woodward.
30 MARS
« Je veux garder le pays calme. Je ne veux pas de panique dans le pays. Je pourrais semer la panique bien mieux que vous. » – Répondant à la suggestion du journaliste d’avoir offert de fausses assurances aux Américains.
SEPT. 9
«J’aime notre pays et je ne veux pas que les gens aient peur. Je ne veux pas semer la panique, comme vous le dites. Certainement, je ne vais pas conduire ce pays ou le monde dans une frénésie. Nous voulons faire preuve de confiance. Nous voulons montrer notre force. » – Parler aux journalistes et rejeter le livre de Woodward comme un «hit politique».