Pourquoi la faim vous met-elle en colère ?

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La faim irritable, ou colère due à la faim, est un phénomène très répandu. Ce comportement alimentaire peut avoir des répercussions sur notre corps, notre cerveau et nos hormones, ainsi que sur notre humeur au quotidien.

Mais comment expliquer ce sentiment de colère lié à un besoin impérieux d’aliments ? Et quel lien existe-t-il entre la faim, les hormones et cette humeur bien particulière ? Cet article explore trois raisons qui pourraient expliquer l’irritabilité et ses conséquences sur le cerveau, les hormones et les taux de sucre dans le sang.

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Première raison : la fluctuation du glucose sanguin

L’une des principales causes de la faim irritable est la présence de fluctuations du taux de sucre dans le sang (glycémie). En effet, lorsque nous avons faim, notre organisme a généralement besoin de glucose pour fonctionner de manière optimale. Ce glucose nourrit notamment le cerveau et les cellules musculaires, favorisant ainsi la concentration et la performance physique.

Toutefois, lorsqu’il y a un déséquilibre entre les apports en glucose et les besoins de notre corps, cela se traduit souvent par une manifestation d’agressivité, car le cerveau interprète cette situation comme une menace pour sa survie. De plus, quand les niveaux de glucose sont bas, il devient difficile de contrôler et de réguler nos émotions, ce qui peut provoquer des sautes d’humeur et une irritabilité accrue.

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Le rôle des hormones dans la régulation du glucose sanguin

La fluctuation du taux de sucre dans le sang est influencée par plusieurs hormones, telles que l’insuline et le glucagon. Ces deux hormones participent à la régulation de la glycémie en favorisant respectivement l’absorption du glucose ou sa libération dans le sang . Lorsque notre corps ne reçoit pas suffisamment d’énergie sous forme de glucose, il sécrète davantage de glucagon pour stimuler la production de glucose à partir des réserves disponibles dans le foie et les muscles.

Ce manque de glucose a des répercussions sur nos humeurs, car certaines zones du cerveau sont particulièrement sensibles aux variations des niveaux de glucose. Par exemple, la région du cerveau appelée l’amygdale est responsable de la gestion des réactions émotives et est très affectée par la glycémie. Cela explique pourquoi un faible taux de sucre dans le sang peut provoquer une augmentation de l’irritabilité et de la colère chez certaines personnes.

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Deuxième raison : la diminution des neuromédiateurs cérébraux

Une autre explication possible de la faim irritable est qu’en période de jeûne, les niveaux de certains neuromédiateurs cérébraux, tels que la sérotonine et la dopamine, peuvent être directement affectés par la baisse des concentrations de glucose. Ces neuromédiateurs servent à réguler nos humeurs et notre comportement, en particulier la motivation et le sentiment de satisfaction.

Le manque de glucose provoque également une diminution de la synthèse cérébrale des neurotransmetteurs, ce qui peut affecter l’équilibre émotionnel du cerveau. Par exemple, la synthèse de sérotonine dépend du tryptophane, un acide aminé trouvé dans les protéines alimentaires. Cependant, lorsque le taux de glucose est bas, le corps cherche à utiliser davantage de protéines pour produire de l’énergie, ce qui nuit à la disponibilité du tryptophane et, par conséquent, à la production de sérotonine. Ce déséquilibre neurochimique induit alors des changements d’humeur et une augmentation de la colère liée à la faim.

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Troisième raison : les réponses hormonales au stress

Enfin, il convient de mentionner que la faim peut être associée à une activation accrue du système hormonal du stress, impliquant notamment des hormones telles que le cortisol et l’adrénaline. Ces hormones préparent le corps à faire face aux situations stressantes en mobilisant rapidement les ressources énergétiques disponibles, telles que les réserves de glycogène stockées dans le foie et les muscles.

Lorsque nous avons faim, ces mécanismes de réponse au stress sont activés pour pallier le manque de glucose et assurer un approvisionnement suffisant en énergie pour tous les organes, y compris le cerveau. Toutefois, cette activation hormonale induit également une augmentation de la pression artérielle, du rythme cardiaque et de la tension musculaire, pouvant favoriser l’apparition d’une humeur irritable et agressive chez certaines personnes.

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L’incidence des facteurs individuels et environnementaux

Il est important de souligner que la façon dont chaque personne réagit à la faim est très variable et dépend de nombreux facteurs, tels que les caractéristiques génétiques, le métabolisme, l’éducation alimentaire et les habitudes de vie. Par ailleurs, l’environnement social et culturel dans lequel nous vivons peut également moduler nos sentiments de colère liés à la faim, en fonction des normes sociales qui régissent notre relation avec la nourriture et les autres personnes autour de nous.

En définitive, il apparaît clair que la faim irritable est un phénomène complexe et multifactoriel, impliquant des interactions étroites entre le cerveau, le corps, les hormones et l’environnement dans lequel nous évoluons. Cependant, il est essentiel d’apprendre à mieux comprendre cette colère liée à la faim afin de pouvoir mieux la gérer et ainsi prévenir ses effets néfastes sur notre bien-être physique et mental.

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Shirley Taieb

À propos de l'auteur, Shirley Taieb

Shirley Taieb, rédactrice passionnée et talentueuse, manie les mots avec précision pour captiver les lecteurs. Son style percutant et sa créativité en font une plume incontournable dans l'univers du journalisme. Shirley manie tous les sujets de Garconne-Magazine, on peut même dire que c'est elle qui dirige la rédaction et nos choix éditoriaux.

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